Comment se définit l’art-thérapie ?
L’Art-thérapie moderne utilise l’Art comme processeur dans un objectif humanitaire et thérapeutique, en s’appuyant sur les capacités préservées de la personne en souffrance, sur les 3 plans, physique, mental ou social. Cette discipline originale utilise toutes les dominantes artistiques :
- Les Arts plastiques (dessin, peinture, modelage…),
- La calligraphie,
- Le théâtre, la danse,
- La musique, le chant,
- L’écriture,
- La photo…
Elle vise à exploiter, restaurer, valoriser les potentialités (ce qu’on appelle les parties saines de la personne, dans le jargon art-thérapeutique) et les notions altérées du patient ou de la personne en souffrance, tout en évaluant les effets que l’esthétique produit à travers la pratique artistique. Ce n’est pas la verbalisation qui est forcément recherchée. Il n’y a aucune interprétation de l’activité ni de jugement sur la personne, son état, ses difficultés, ou sa production.
En Art-thérapie, il n’y a pas de magie. Ce qui se passe est au contraire tout à fait scientifique. Il s’agit bien d’utiliser l’Art et ses pouvoirs, mais comme processeur, pour réactiver, revigorer, renforcer… des mécanismes, des circuits sensoriels ou neurologiques, potentiellement endormis ou altérés.
On pourrait douter de l’efficience du processus lorsque les fonctionnements ou les blessures de la personne paraissent trop détériorés et irréparables.
Dans le cas de pathologies ou de handicaps certains et irréversibles, on ne guérira pas la maladie en soi, certes, mais on permettra au patient de réutiliser, réveiller, des fonctions dites encore « saines » pour rétablir des notions de communication, d’expression, de relation, de dignité, de bien-être…
La réactivation d’un process simple en restaurant par exemple la notion du choix à travers celui de deux couleurs sur un dessin, sera le même mécanisme utilisé par la personne pour une décision plus grave ou importante dans un autre contexte de vie.
Aussi, le fait de passer par l’Art et de travailler sur quelque chose de plaisant, de ludique, facilite le processus de restauration, le rend plus accessible, et permet sa réactivation plus simplement et sans médicamentation.
L’Art-thérapie ne fait pas de miracle, elle ne guérit rien et ce n’est pas un traitement.
Elle permet par contre la remise en fonction de notions (confiance en soi, affirmation de soi, engagement, estime de soi, plaisir à faire, mobilisation…), qui vont permettre de sublimer une situation pénalisante, voire de la réduire en utilisant ce qui va bien chez la personne en souffrance. Le fait de travailler depuis les capacités encore « saines », évite de s’appesantir sur ce qui ne va pas. C’est le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide. L’Art-thérapie réouvre des chemins oubliés et repositionne la personne sur son parcours de vie, ou son parcours de soin. Elle redonne le bon goût à la vie, elle ramène une bonne saveur existentielle.
L’Art-thérapie n’est pas un atelier d’Art,
aucune compétence artistique n’est nécessaire.
Comment cela se passe ?
L’art-thérapeute peut intervenir par indication sous autorité médicale, institutionnelle ou sociale, au sein d’’une équipe pluridisciplinaire dans une structure. Il peut également être directement sollicité sur l’initiative de la personne en souffrance ou de son entourage proche. Il exerce dans les milieux spécialisés, sociaux, médicaux-sociaux, sanitaires ou éducatifs. L’art-thérapeute travaille donc en institution, en cabinet ou à domicile. Il est en réseau avec les professionnels de santé. La démarche de soin respecte une déontologique, et elle est soumise (ainsi que l’art-thérapeute) au secret professionnel. L’art-thérapeute observe un protocole thérapeutique comme tous les professionnels du soin :
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D’abord la rencontre avec la personne ou patient, la consultation de son dossier s’il y en a, pour construire l’alliance thérapeutique et répondre au mieux à ses attentes, tout en constituant son anamnèse, tout cela lors de séances d’ouverture,
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Puis la détermination des objectifs thérapeutiques, des moyens, d’une méthode et d’un projet thérapeutique, en accord avec la personne et ses souhaits,
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Vient alors le suivi thérapeutique qui s’effectue en plusieurs séances, au cours desquelles se déroulent l’activité à travers une production, avec des observations, des évaluations, auto-évaluations, bilans et retours.
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Les séances sont individuelles, éventuellement collectives, de nombre et fréquences variables,
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Elles peuvent se faire en institution, en cabinet ou à domicile.
Le contexte actuel :
L’Art-thérapie aujourd’hui est considérée comme alignée sur les professions paramédicales officielles. Depuis plusieurs décennies, elle s’invite de plus en plus dans les divers parcours de soin. Les recherches pour soulager la douleur physique ou mentale, les avancées en neurosciences, démontrent son efficacité, et lui confèrent une validation scientifique.
L’art-thérapeute choisit de respecter un code de déontologie, comme celui validé par le Conseil d’Administration de l’AFRATAPEM à Saint Cyr sur Loire, le 14 mai 2007 sous la présidence du Pr J. Thouvenot (concernant l’Art-thérapie moderne).
A qui se propose l’Art-thérapie ?
L’Art-thérapie s’adresse à tous, enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, de tout genre, de toute origine, souffrant de troubles de l’expression, de la communication, ou de la relation. Toutes les pathologies, pénalités physiques, psychiques ou sociales, ou toutes situations entrainant des souffrances, peuvent être concernées :
- pathologies physiques ou psychiques, handicaps,
- exclusions, harcèlements, violences, addictions,
- souffrances, conduites à risque, blessures de vie…
Elle est destinée à améliorer les troubles de la relation, du comportement, à préserver l’autonomie de la personne, à l’aider dans la prise en charge de la douleur. C’est une thérapie complémentaire au soin.
Les bienfaits de l’Art-thérapie :
L’Art-thérapie peut aider à restaurer des notions existentielles essentielles à un bon équilibre psychique, permettant de retrouver la dynamique et le bon goût de la vie en général… pour se repositionner dans un parcours de soin, ou dans le simple mouvement de la vie :
- Libérer par l’expression, ses émotions, ses souffrances, ses peurs, le mal-être en général, ou des sentiments refoulés,
- Atténuer des conflits intérieurs ou désordres émotionnels, des angoisses, douleurs ou stress,
- Restaurer sa confiance en soi, en l’autre ou en l’avenir, sa considération de soi ou sa dignité, l’estime de soi,
- Retrouver son autonomie, l’affirmation de soi, la notion de choix,
- Réveiller les émotions, l’envie, l’engagement, l’intention, la motivation, l’élan, la volonté, la mobilisation,
- retrouver le bon goût de la vie, la saveur existentielle, la joie de vivre.
C’est une thérapie originale et complémentaire au soin, Elle est destinée à améliorer les troubles du comportement, à préserver l’autonomie de la personne, à l’aider dans la prise en charge de la douleur.
Les diplômes de l’art-thérapeute ?
- titre officiel d’art-thérapeute de niveau II français, délivré par une école reconnue par l’Etat, et répertorié au RNCP.
- Diplôme Universitaire des facultés de Médecine de Tours, Lille ou Grenoble par exemple (concernant l’AFRATAPEM).
" Tout le monde a droit au bonheur "
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